mardi 18 août 2015

Quel Cirques : De Luchon à Gavarnie : Jour 8

Mardi 04 Aout 2015 / De la Montagne de Badet (sous Pic de Aguilous) au lac des Gloriettes.



Le réveil a sonné, mais j’ai fais tirer ce matin…quelques minutes… Comme d’hab, je range, je petit-dejeune, mais il semble que Pascale ne soit pas réveillée… Je vais l’appeler et faire un brin de toilette au ruisseau. Le temps ne s’est pas dégradé, il reste quelques nuages, mais il devrait faire beau.


Le soleil éclaire délicieusement les arêtes du Burgalasse. Je plie la tente presque sèche ce matin, et je termine mon sac…  les brebis vont se regrouper autour de nous, nous prenant visiblement pour le berger…




Nous partons… Nous atteignons rapidement le niveau des petits laquets et suivons la piste sans réellement voir où se situe la hourquette de Héas qu’on imagine plutôt à l'Est (celle évidente de Chermantas). 


On en profite pour découvrir des marmottes, un peu moins sauvage par ici. Trois personnes qui descendent de la hourquette de Heas  nous font réaliser qu’il faut monter plus dans les éboulis…Heureusement parce qu'on partait vers Chermantas ) Nous prenons la sente cairnée, puis une sorte de margelle et tranquillement nous arrivons au passage. Passage historique, avec ces gravures, dont celle de ce marcheur qui y a laissé sa trace en 1816… Deux cent ans bientôt.



De l’autre côté nous voyons mieux ce Pic de La Géla et cette crête évidente… mais aussi ce col de le Sede, moins évident, même si nous devinons le lacet… tant pis… On prend la vallée…



Nous descendons les longs lacets et atteignons le fond du vallon et bientôt la petite cabane maousse-costaud des Aguilous.  Superbe la vue sur la longue crête des Tours ; véritable rempart naturel, aux airs de forteresse bâtie… La descente se fait plus engagée ensuite, mais STOP ! Myrtilles !  Il faut pas déconner quand même ! Y a des moments qu’ils ne faut pas manquer, des rendez-vous avec la nature, et prendre ce qu’elle nous offre…mais quand même ! 


Nous repartons… mais la brume qui monte de la vallée arrive et va nous plonger dans le brouillard alors que nous arrivons à l’oratoire : «  Légende ! Deux colombes se désaltéraient à cette fontaine, prenant leur essor elles allèrent se poser, l’une à l’endroit ou fut bâtie le chapelle de Héas, et l’autre sur le mamelon de Poey Laun ». Mais plus que la légende des Colombes, c’est la statue qui orne l’oratoire qui est originale, sculptée dans un bloc de stalagmites, dont les concrétions forme des robes au x personnages.


Nous repartons et laissons le torrent qui se mute en cascade… Dans les lacets qui surplombent Heas, nous passons sous la couche nuageuse et retrouvons de la visibilité. Nous ne voyons que le toit en forme de croix de la chapelle mais nous évitons le hameau pour rejoindre le sentier qui monte par le gave des Touyeres. On retrouve l’affluence des sites proches de parking… Affluence mitigée, puisque seules les personnes réellement décidées à faire de la randonnée vont prendre ce chemin, les touristes moins sportifs peuvent monter directement au cirque de Troumouse en acquittant un péage…
Les nuages commencent à disparaître, et la chaleur à revenir. Nous atteignons le vallon supérieur du gave et décidons de faire une pause déjeuné à proximité d’un torrent. 
Nous repartons et attaquons les lacets pour atteindre le plateau et découvrir la vue époustouflante sur le cirque…  Tout de suite c’est sa grandeur qui nous surprend… Il est immense, mais plus que son immensité, c’est la conjonction de brutalité et de douceur qui le caractérise…


Nous nous dirigeons vers les lacs des Aires, le premier est un tableau originel… vaches et brebis qui se partagent une prairie bordée par l’étang… Image de l’Eden !


Nous contournons les étangs et prenons vers le nord pour accéder sur la bute qui nous permettra d’avoir une vue globale du cirque… Nous revenons ensuite sur le sentier principal et passons tout prêt d’un étang rose, après tout ceux qui furent noir, bleu, vert, blanc, gelé ou glacé voici le lac Rose…


Nous allons ensuite monter jusqu'à la Vierge installée sur son promontoire, puis commencer la descente… Un énorme bouquet de Casque de Jupiter ( Aconit Napel ) va m’inspirer pour une ultime photo du cirque…



Le sentier coupe ensuite à travers les lacets de la route, et je vais me faire plaisir à descendre aussi vite qu’un camping-car. Petite halte au torrent, puis nous continuons en direction du bar restaurant du Maillet.  Nous prenons un peu de route pour bien appréhender le sentier qui démarre et longe sur son flanc la montagne de Poueyboucou. Ce sentier a au moins le très gros avantage de nous permettre d’approcher et de voir bon nombre de marmottes, enfin !



Le faux plat ravive nos fatigues… Enfin, plutôt les miennes… Il me tarde d’arriver, cette journée est longue… Nous sommes sous le Turon de Poueyboucou et une énorme marmotte va se cacher sous un fourré, fourré qui, en regardant de plus près, est un fourré de framboises : STOOOP !!!!  Alors là, c’est la cerise sur le gâteau… Nous posons le sac à dos, et récolte !
Nous repartons, contournons le Turon et entamons la descente. De nouveau, approchant d’un parking, il y a foule surs les sentiers qui entourent le lac. Celui-ci est profond et sa rive sud formée d’un monticule au sommet plan sur lequel des zones herbeuses semblent pouvoir accueillir un bivouac. Seul hic, descendre sur le bord du lac ne semble pas évident… On verra plus bas.


Nous y sommes ! Nous traversons le sentier qui passe à l’Est du lac des Gloriettes…et nous nous dirigeons vers le labyrinthe que forment les rochers et les langues herbeuses… Nous en trouvons une  bien plane et posons nos sacs… Pascale va jeter un œil sur le torrent qui l’alimente et sur le bord du lac… Autour de la jetée du torrent l’eau est trouble et couverte d’écume… Un peu ragoutant !… Je vais à mon tour faire un tour, trouver un endroit par lequel descendre, et l’endroit étant plus propre, je vais piquer une tête et faire quelques ronds dans l’eau…



Rafraichi, je retourne au campement, que j’ai un peu de mal à retrouver dans ce labyrinthe. Pascale va partir a son tour au bord du torrent qui subitement est envahi par la brume.
Nous allons monter nos tentes puis préparer nos repas. La brume va se dégager rapidement et laisser place à une belle nuit claire. 

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