mercredi 19 août 2015

Quel Cirques : De Luchon à Gavarnie : Jour 5

Samedi 01 Aout 2015 / Du Lac de l’Oule au Laquets de Port Bielh

Il n’a pas plu de la nuit, juste quelques gouttes tôt ce matin, le ciel à même été clair dans la nuit… Ce matin, la brume est revenue donnant à cette foret un air de foret nordique. La pluie et les orages semblent définitivement passés pour cette fois. Il faudrait juste que ça se dégage.


Petit-déjeuner, un brin de toilette, rangement, pliage ; Ah ! super ! la toile n’est que peu mouillée, je l’éponge dessous puis dessus et je la range dans mon sac. Pascale aussi est en cours de pliage, elle prends son petit dej, termine son sac et nous partons. Direction le lac de l’Oule.
Nous arrivons à la passerelle et prenons son rivage Est en direction du Sud vers le refuge. La brume lui donne des airs de Loch , mais pire, la visibilité tout en étant encore bonne cache les montagnes qui l’entourent.  Il va falloir faire avec.


Nous croisons les éleveurs en train d’évacuer la vache imprudente, et continuons. Bientôt nous arrivons au chalet refuge et nous en profitons pour faire le plein de nos gourdes au robinet. Hélas, la visibilité nous cache la vallée  en contrebas et toujours la crête d’Estoudou…
Nous traversons le barrage et remontons le rivage Ouest jusqu'à l’embranchement du GR10 vers le col d’Estoudou. Il y  a pas mal de vaches sur ce coté du lac, et certaines ne sont pas vraiment décidées à nous laisser passer, je me méfie toujours des vaches en liberté… Nous arrivons à l’embranchement et attaquons la montée. Je reste vigilant, l’an dernier j’étais monté en direct en m’agrippant aux racines et aux branches…alors cette année, je ne voudrais pas recommencer.
Pascale est passée devant, et justement alors qu’il faut traverser le torrent, je reconnais l’endroit où j’avais du me tromper et nous corrigeons notre itinéraire… Le sentier quitte le bord du torrent pour monter plus à sa gauche dans des lacets assez facile. Nous atteignons la lisière du bois, mais même si le profil est moins raide, il reste encore 200 mètres pour atteindre le col.
Nous atteignons le col, mais la brume est toujours présente et masque toute vue, sur le ravin, sur Le Lac d’Oredon, et sur les crêtes, les cimes et les pics…Déception !!! D’autant plus que mon programme de découverte et d’émotion est rudement compromis…pffff !

Alors direction le lac d’Aumar, toujours par le GR10. Seul avantage, il n’y a personne ! Mais bon, ça aurait été bien de voir autre chose que les sources qui traversent le sentier… Oh oui, suis déçu… mais que faire ? Attendre ?
Nous arrivons au bord du lac d’Aumar, et le temps juste ici semble se lever. La bâtisse est même sous le soleil, sous une percée hélas très localisée. Nous descendons  ensuite vers le lac d’Aubert. Arrivé à la table d’orientation, une éclaircie nous offre une vue sur l’eau Aigue marine, mais toujours pas sur Ramoun ou sur le Neouveille… des joyaux sans leur écrins.

Bon ça va bien finir par se dégager, mais pas pour l’instant…et ça risque fort de mettre notre patience à rude épreuve. Nous allons nous installer entre les deux lacs, là où l’eclaircie persiste. On va en profiter pour sécher nos affaires et nos tentes et dejeuner. Et alors qu’on croyait être presque seul, plusieurs groupes vont passer devant nous… bonjour l’intimité… Du coup, c’est pliage des gaules et on lève le camp.

On va faire le tour par le rivage Est du lac d’Aumar. Une fois à son extrémité, nous cherchons la piste qui monte vers le col du même nom, mais un groupe nous passe devant et attaque la montée… De toute façon, je préfère avoir les groupes devant que derrière…

Nous y allons à notre tour. Tranquilou, surveillant le moment ou le voile de brume va se lever. Nous atteignons le col, mais la brume résiste. Au col, nous retrouvons le groupe qui fait une pause. Nous les laissons partir devant puis nous descendons vers les lacs d’Estibère.


C’est en remontant au dessus du lac supérieur que la vue se dégage enfin… la crête apparaît, majestueuse…enfin. Nous montons sur le rocher qui domine sur la crête qui sépare le vallon des lacs d’Estibere avec celui des lacs du Gourguet et on va passer un moment en vigie à admirer le massif : séquence émotion pour Pascale.

Du coup , avec le soleil, le temps et la chaleur s’est nettement amélioré. Nous descendons sur le lac du Gourguet. Le groupe à disparu…volatilisé… Je me demande bien par où ils sont partis… Autour du lac du Gourguet, c’est concours de pêche… Du coup j’evoque mon intention de piquer une tête dans un lac, à condition qu’on y soit tranquille. En prime on est en dehors des limites du parc, et donc peu inquiété par les règles foireuses du bivouac. 


Le lac suivant ( celui de Coste Ouiellère ) est envahi par les algues et on l’evite en coupant a travers juste sous le pic du Gourguet. On va eviter de descendre vers le lac inferieur des laquets de Port Bielh qui est un peu trop encaissé, le suivant de la série des trois est accueillant et une belle zone de bivouac se trouve à proximité… Nous posons les sacs, et direction le lac. C’est là !


Petite baignade…Il fait beau, l’eau est bonne, bien qu’un peu de vase couvre le fond… Pascale me suit également et fait quelques brasses… On va ressortir, Pascale va prendre le soleil, tandis que je vais laver du linge, puis nous allons installer nos tentes. Nous allons ensuite chercher de l’eau au torrent qui alimente le lac puis préparer nos diners. Ce soir c’est Pascale qui prépare de la soupe pour deux… On va manger au soleil sur le talus qui cotoie les tentes, mais la brume d’un coup va s’imposer et envahir notre bivouac.



Finalement la brume va se dégager assez vite et libérer le Pic du Cloutou  Pic de Bastan  (merci Nico) que les derniers rayons du soleil vont embraser… Superbe moment que de voir les lumières transformer ce pic en volcan… Par contre, la nuit promet d’être claire encore… Alors a notre tour, nous regagnons nos tentes pour nous reposer. 

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