vendredi 30 août 2013

De B... à B... ou de Banyuls sur mer à Bagnères de Luchon : Jour 5

Jour 5 :  Du Col des Pichadous à la Jassa del Chaï ( Alémany)

Le Mardi 30 juillet 2013.

Il fait beau, pas un nuage alors que je me lève, mais ça ne va pas durer : d’Espagne de gros nuages montent en envahissent de brume les sommets. J’ai bien dormi et un peu récupéré de mes premières nuits. Je vais me hâter de plier, n’ayant pas l’intention de partir dans la purée de pois. Je vais plier mouillé et la tente doit bien peser trois kilos dans le sac. 

J’ai bien fait attention de ne pas inonder les autres affaires dans mon sac en la mettant dans un sac plastique et c’est le départ.  Il me faut trouver un point d’eau dès ce matin. Juste en contre-bas une source alimente une baignoire abreuvoir et je vais faire le plein de ma gourde, j’aurais même pu prendre mon bain hier soir, si la température n’avait pas été si basse déjà.

Direction le Costabonne et les premiers 2000. Je marche sur une large piste carrossable ( le Cami de la retirada) et dans le sous-bois où je vais faire une pause « toilette » mais aussi une bonne récolte de fraises des bois pour mon petit-déjeuner. Au coll des Basses de Fabert, je coupe dans les pâturages au paissent des vaches. ( En face le Canigou omniprésent ) Première rencontre avec les mouches, des nuées d’insectes qui me tournent autour et me font prendre pour un bovin. 

Je louvoie de chaque coté de la frontière, plutôt côté espagnol et commence à monter lentement mais régulièrement. Vers 11h Le soleil à l’air de s’imposer et je vais en profiter pour déballer et faire sécher ma tente avant d’attaquer les plus grosses montées. Cette fois l’ascension devient plus forte et mon épouse va m’appeler et me permettre de souffler un peu.

Le sommet du Costabonne est pris dans les nuages, et je décide de couper un peu plus bas en suivant la courbe de niveau vers 2200 m jusqu'à rejoindre le coll de Pal à 2347m. Inutile de monter jusqu'à 2465m si je ne dois rien voir depuis le sommet. Le chemin à tendance à se perdre dans les sentes qu’a tracé le bétail dans la végétation basse, mais globalement j’arrive assez facilement a la borne frontière et je vais même faire le plein de ma gourde à une source jaillissant de la roche, pure, cristalline et délicieusement glacée. 

Je descends ensuite à peine jusqu'à la source du Tech (on dit TEK et pas Tesch...) ou je vais m’installer pour faire ma pause déjeuné, me forçant à manger, et certainement pas encore remis de mon désordre gastrique.

Départ après la pause médiane vers la Porteille de Rotja. Sur le névé à ma gauche, le premier que j’approche de cette rando, un énorme troupeau d’Izards joue sur la neige. Je passe le coll et laisse la cabane de tôle.


De l’autre coté le sentier est rocailleux sur le flanc abrupt mais arrive sur une large plaine d’altitude, le pla de campmagre, 

puis le pla de coma Armada, qui m’amène jusqu'à la station de ski de Vallter 2000. Je quitte la HRP sur laquelle je me trouve et dois monter encore un peu à la Porteille de Mantet, puis descendre avec milles précautions dans l’éboulis bien raide. 

Ensuite la pente va se calmer et je vais pouvoir chercher un coin tranquille où m’installer non loin des sources et du torrent qui renait des roches.  Je ne vais pas être très plan pour m’installer, pourtant j’y serais assez bien. Toilette au torrent et lavage du linge que je mets à sécher sur les branches des pins et sur les rhodos qui m’entourent.

Pour une fois, j’ai monté la tente sans la chambre et je me suis installé directement sur le tapis de sol ( couverture de survie) J’ai du caler le matelas, et trouvé quand même le sommeil… Ce soir dîner de spaghettis sauce tomate et viande des grisons, voilà qui fait du bien. 

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